»Alors on apporta à Moché le Michkan et le pavillon avec toutes leurs pièces : agrafes, solives, traverses, piliers et socles. » (Ex 39,33)
Le Michkan regroupe l’ensemble des prières d’Israël. Il inclut toute une série d’éléments distincts, comme des poutres, des agrafes, des piliers, des barres, des socles, etc. De même, tous les ustensiles du Michkan, avec tous les détails pris en compte pour leur fabrication, relèvent, dans leur intégralité, de la prière d’Israël. Il existe de nombreuses prières qui se joignent ensemble pour former une poutre du Michkan, alors que d’autres prières interviennent pour constituer un socle. Ceci est en rapport avec les familles des enfants d’Israël qui campaient autour du Michkan. En effet, l’ensemble d’une famille correspond à telle partie du Michkan, alors qu’une autre famille sera corrélée à un autre détail. L’essentiel demeure la prière qui relève principalement de la construction du Michkan. En fonction des prières de chacun, ainsi l’homme est enraciné au sein des familles d’Israël qui regroupent l’ensemble du Michkan et de ses ustensiles.
Les enfants d’Israël ont dévoilé au monde le service de la prière, car notre force ne réside que dans la bouche, notre activité ainsi que celle de nos saints ancêtres, de mémoire bénie, se concentrent uniquement sur cela. Dans l’avenir, au moment de la délivrance, lorsque le monde entier constatera les innombrables actions obtenues et les délivrances que nous avons opérées grâce à nos prières, pendant toute la durée de l’exil, tous se renforceront alors dans la prière, parce qu’ils verront alors son importance à travers la grandeur d’Israël, à laquelle il aura droit grâce à la prière, comme il est dit : « Alors je convertirai le langage de tous les peuples en un idiome pur, afin que tous invoquent le Nom divin ». Cependant, l’importance accordée à la prière des peuples ne sera pas si imposante, parce qu’ils se stimuleront dans la prière, seulement après avoir vu que les enfants d’Israël ont obtenu des résultats par leur prière. En revanche, le peuple saint d’Israël eut le mérite de se renforcer dans la prière pendant toute la durée de l’exil, à un moment où il n’avait pas encore observé ce qu’il avait accompli. Une telle attitude est la plus précieuse pour l’Eternel (Likouté Halakhot Na’halot 4, 8-13).
Les vrais Tsaddikim s’occupent en permanence, à chaque génération, de la construction du Michkan, en recueillant les bonnes étincelles qu’ils trouvent en chaque juif, et ainsi ils œuvrent à rapprocher la rédemption et à rebâtir le Beit-Hamikdach futur. (Otsar Hayira Tsadik 95 ).
La Naissance de Rabénou
« Que la lumière soit, et la lumière fut ! ». Cette lumière descendit le Chabat 4 avril 1772. C’était le premier jour du mois de Nissan, appelé aussi le Roch Hachana des Rois. La section de la semaine était Tazriah. Ce jour-là, naquit à Medjebouj, dans la maison de son illustre arrière-grand-père le Baal Chem Tov, Rabbi Na’hman. Au moment de la naissance, une lumière surnaturelle emplit toute la maison, provoquant un frisson dans l’assistance. D’autres secrets sont gardés…
Ce Chabat, l’âme de Rabbi Na’hman parvint enfin sur terre, mais avec quelles difficultés ! Les forces du mal mirent tout en œuvre pour empêcher cette descente. Le Baal Chem Tov était venu à plusieurs reprises avertir Feiga des forces accusatrices qui empêchaient la venue de cette âme, et les Tsadikim, en particulier Rabbi Chimon bar Yo’haï, s’étaient beaucoup investis pour que cette âme descende dans le monde.
Quelques minutes après la naissance du nouveau-né, sa mère lui versa alternativement trois fois de l’eau sur chaque main, comme le recommande le Choulkhan Aroukh (Code des lois), et elle en faisait de même chaque fois qu’il se réveillait pour téter. Elle lui avait préparé une petite Kipah et dès qu’il vint au monde, elle la posa sur sa tête.
