Yossef dit à ses frères : »Approchez-vous de moi. Et ils s’approchèrent. Il dit : Je suis Yossef, votre frère, que vous avez vendu pour être mené en Egypte. Et maintenant, ne vous affligez point. » (Vayigach 45,5)
Quiconque se rend auprès du Tsadik en s’incluant dans le rassemblement porte aussi le nom de Tsadik. En effet, « Tout Ton peuple n’est composé que de Tsadikim », car chaque juif possède un point de vérité qui relève du Tsadik, là où se trouve la source de la joie, comme il est dit : « Que les Tsadikim se réjouissent en D.ieu ». Cependant, l’exil répand son amertume tant au niveau global que particulier, ce qui entraîne que l’aspect du Tsadik présent en chacun a été occulté, mais dès que l’on se regroupe chez le Tsadik qui est un homme sur qui repose l’esprit de sainteté, celui-ci illumine l’aspect du point du Tsadik présent à l’intérieur de chaque juif et grâce à cela, la joie s’accroit comme il est dit : « La lumière des Tsadikim réjouira ».
Ceci correspond à la déclaration de Yossef à ses frères : « Maintenant, ne vous affligez point », car étant donné qu’ils ont le mérite de se regrouper auprès du Tsadik authentique qui relève de Yossef, il ne fait aucun doute qu’il n’y a plus à s’attrister, mais on doit beaucoup se réjouir comme il est dit : « Le peuple se réjouit quand le nombre de Tsadikim s’accroit ». (Likouté Halakhot Birkat hodaa 6,42).

Parvenir à la joie est rendu possible grâce à la Torah et à la prière. L’essentiel de la prière, à savoir que l’homme priera à chaque fois pour saisir ce qui lui est caché, jusqu’à ce qu’il aille d’un degré à l’autre, et c’est la base de la joie. Et grâce à elle, on acquiert l’essentiel de l’audace et du renforcement pour se rapprocher des Tsadikim de vérité qui incluent en eux l’ensemble de la sainteté, la perfection de la foi étant principalement véhiculée grâce à eux » (Likouté Moharan 22).
« Le peu de Torah et de prière que chacun étudie et accomplit, bien qu’il soit très précieux aux yeux d’Hachem béni soit-Il, ne peut s’élever, à l’endroit où il le doit, que par la force des Tsadikim véritables. Eux seuls peuvent élever tout ce que l’on fait, que ce soit l’étude de la Torah, nos prières et l’accomplissement des Mitsvot. Car à cause de nos fautes, tout notre service divin est loin de la perfection, parce qu’il est rempli de mauvaises pensées et de défauts. C’est pour cette raison que tout peut s’élever, essentiellement, grâce au Tsadik véritable, qui lui a la force d’élever nos prières et tout ce que l’on fait dans le Service Divin, car lui est capable de purifier toutes nos actions, en faisant le tri entre le côté positif et négatif de celles-ci. D’où l’importance d’attacher nos prières aux Tsadikim de vérité, en le précisant avant de commencer à prier, comme nous l’a recommandé Rabénou » (Likouté Moharan 2, Likouté Halakhot, Piria véRivia 5 §5)