« Une échelle était dressée sur la terre ; son sommet atteignait le ciel. » (Gen 28,12)
Celui qui a le mérite de raffiner l’imagination accède alors à une foi parfaite, à la foi dans le renouvellement du monde, et il parviendra à s’élever, par l’intermédiaire de l’imagination, au niveau de l’essence même de l’intelligence interne qui n’est autre que l’âme, ce qui lui permettra d’accéder au bien abondant et caché, à propos duquel il est dit : « Aucun homme n’a vu ».
En effet, l’imagination représente «une échelle posée sur la terre et dont le sommet atteint le ciel ». À l’opposé, elle correspond à l’inverse de ce qui a été décrit : toutes les chutes et les descentes de tous ceux qui se sont éloignés de Dieu, sont dues au fait qu’ils n’ont pas clarifié l’imagination, grâce au rapprochement auprès des Justes de vérité, mais ils se sont appuyés sur leur propre entendement, ce qui entraîna leur disparition et leur retrait du monde. En effet, l’esprit et la sagesse de tous les êtres humains, y compris des grands sages, relèvent du pouvoir de l’imagination, dont la plus grande partie est mêlée à des chimères trompeuses. Personne n’a le mérite d’accéder à un intellect authentique, hormis les Tsadikim de vérité en possession de la prophétie et de l’esprit de sainteté. C’est pourquoi celui qui veut jouir d’une vie authentique, c’est-à-dire accéder à un esprit et à un intellect vrai, basé uniquement sur la foi parfaite qui représente l’essentiel de la vie, est dans l’impossibilité d’y parvenir, à moins de mobiliser de nombreux efforts pour rechercher et solliciter D.ieu avec insistance, afin d’avoir le mérite de se rapprocher des vrais Tsadikim, ce qui lui permettra de bénéficier d’une clarification de l’imagination et d’une foi parfaite (Likouté Halakhot Birkat haréa’h 4,14).
« On doit rechercher le plus grand parmi les Tsadikim, car il faut pour cela un très grand Tsadik qui puisse faire briller également en toi les perceptions de la Divinité, béni soit-Il, et plus l’homme est petit, plus il lui faut un grand Tsadik, qui aura une habilité telle qu’il pourra faire revêtir l’intellect suprême aussi élevé que celle-ci, c’est-à-dire la perception d’Hachem béni soit-Il, à un homme aussi insignifiant et éloigné que lui, car plus le malade est faible, et plus il lui faut le plus grand des médecins » (Likouté Moharan 30)
« Le rapprochement et l’attachement au Tsadik véritable représentent le fondement de tous les fondements, et la racine de toutes les racines, cela surpasse tout » (Likouté Moharan 143)
« On ne peut pas décrire ce mérite qui surpasse tous les mérites. L’essentiel de la grandeur d’un homme, dans ce monde, réside, dans son attachement au Tsadik véritable, et à son rapprochement du Tsadik » (Likouté Halakhot Matana 4).
La Torah et les Mitsvot ne sont que des lumières et des bougies nécessaires pour aller chercher le Tsadik authentique et le trouver. (Otsar Hayira Tsadik 57)