La femme de Putiphar chercha à tout prix à séduire Yossef. Pour vaincre cette épreuve, il se dit : « Comment puis-je commettre un si grand méfait et offenser le Seigneur ? » (Gen 39,9)
Le Tikoun de l’Alliance consiste essentiellement à tenir bon face à l’épreuve de ce désir. On ne peut y parvenir qu’à travers le jugement : l’homme doit redouter beaucoup la justice divine, en se jugeant lui-même à chaque instant et en considérant sincèrement ses voies (Hitbodédout). On réfléchira soigneusement à la finalité et au terme de tous les désirs, en particulier cette envie-là, car finalement, il lui faudra rendre des comptes dans tous les domaines. Il est certain qu’il vaut bien mieux pour lui de faire partie, dès maintenant, de ceux qui se livrent à leur examen de conscience, en déterminant la perte que lui occasionnerait la non-observance d’une Mitsva, par rapport à la récompense qui en résulterait s’il l’accomplissait. Grâce à tout cela, il parviendra à réfréner son penchant, comme nous le voyons avec Yossef, qui demeurera ferme dans l’épreuve, parce qu’il se jugea lui-même, en déclarant : « Comment commettrais-je ce si grand méfait, en fautant contre D.ieu ? ». C’est en agissant ainsi qu’il domina son penchant, sans porter atteinte à son Alliance, étant donné que la victoire sur le penchant s’effectue principalement grâce au jugement. (Likouté Halakhot Harchaa 4, 20-21)

Nous savons que l’observance scrupuleuse de l’Alliance est une chose très difficile, en particulier dans le monde dans lequel nous vivons, qui offre de très nombreuses séductions où l’homme est exposé à toutes sortes de tentations, bien avant qu’il ne pense au mariage.
En effet, les forces qui régissent la sexualité sont à double tranchant. Lorsqu’on les laisse dévier, elles peuvent entraîner l’individu à de grandes formes de dégradation. Le but de l’acte sexuel est la création de la vie. C’est mépriser la valeur de la vie que de faire de cet acte une simple recherche de plaisir. La pollution est le meilleur exemple de la poursuite gratuite des plaisirs, puisqu’elle est pratiquée dans la solitude et n’engendre aucune procréation. La semence est littéralement gaspillée. En dépit du plaisir éprouvé, l’homme ressent une frustration. Bientôt, il parviendra au dégoût de lui-même car de l’Au-delà lui sont envoyés des avertissements qui le conduiront à la tristesse, et feront naître en lui un profond sentiment de rejet, parce qu’il ne remplit pas son devoir selon la Volonté divine. Celui qui recherche une compensation dans les plaisirs superficiels, tombera dans le cercle vicieux de la dépression. Cette course au plaisir affaiblira toutes les ressources de l’homme, ses pensées, ses paroles et ses actions. Dieu se dissimulera à lui et toute joie authentique lui sera refusée.
Plus grave encore : ses pertes séminales engendreront des entités négatives. La semence sainte a sa source dans le cerveau de l’homme où siège la connaissance de Dieu. Si la goutte est transmise dans les conditions de sainteté, l’homme aura le cerveau protégé. Mais si la goutte est émise en vain, cet acte engendrera des forces potentielles de vie qui n’auront nulle part où s’habiller, et entraîneront la création d’esprits sans corps. Pour se venger, ces esprits chercheront à s’attaquer à la source de leur existence, c’est-à-dire au cerveau de celui qui les a engendrés, et seront la cause de souffrances morales et physiques.
Le remède, c’est de réciter le Tikoun Haklali qui sont les Dix Psaumes que Rabbi Na’hman a révélé au monde. Quoi de plus difficile que d’être pur ? Mais quoi de plus simple que de réciter le Tikoun Haklali, qui permet peu à peu d’accéder à la vraie pureté !