« Puis Rivka prit les plus beaux vêtements d’Essav. » (Gen 27,15)
Le Tsadik habille une Torah élevée en se servant précisément des Contes et de conversations profanes. Il tire ainsi les gens de leur sommeil en les ramenant à la Téchouva. Il s’agit là du secret concernant le fait qu’après la faute du premier homme, il est écrit : « L’Eternel D.ieu confectionna, pour Adam et son épouse, des tuniques de peau et les en revêtit ». Cela signifie que tous les secrets sublimes, redoutables et absolument merveilleux, ont été habillés dans les histoires de la sainte Torah, dans le but de tirer hors du sommeil et de la mort tous les habitants du monde, afin qu’ils reviennent tous à l’Eternel. Dans le même ordre d’idées, Yaakov notre père, qui correspond au visage de sainteté qui englobe les 70 facettes de la Torah, fut contraint de se revêtir des habits d’Essav et c’est grâce à cela précisément qu’il reçut les bénédictions d’Yits’hak, ce qui est en rapport avec un flux de richesse qui est drainé grâce aux Contes. Ceci est également en relation avec le récit des rêves et leur interprétation, à laquelle s’affairait Yossef haTsadik. Tout cela est en rapport avec les Contes qui contiennent des éléments élevés et très cachés. En effet, même dans les histoires et les rêves que les gens racontent, il y a également des choses élevées, mais on en ignore l’existence et on ne comprend pas tout cela, hormis le Tsadik authentique qui relève de Yossef. (Likouté Halakhot Gniva 3, 6-7-8)
Sur les Contes (Sipouré Ma’assiot), Rabbi Nathan déclara : « Les contes de Rabénou sont pour la plupart des histoires entièrement nouvelles, qui n’ont jamais été racontées auparavant ! Il les composa à la lumière de perceptions sublimes acquises par inspiration divine. Il incluait ses perceptions dans une histoire particulière, qui reflétait son élévation impressionnante, et tout ce qui lui avait été permis d’appréhender. »
Le charme et la beauté de ses Contes ont valu à Rabbi Na’hman la réputation d’être l’un des plus grands narrateurs de tous les temps. Mais que l’on ne s’y méprenne pas, bien que ses Contes relatent des histoires de rois et de princesses, de très profonds secrets de la Kabalah se dissimulent derrière ces allégories subtiles. Et malgré les commentaires et les allusions, que l’on trouve dans certains Contes, aucun ne révèle son essence profonde ni comment Rabénou les comprenait. Les Contes proviennent de la racine de la Torah, et ce sont les perceptions de la Torah de l’Ancien Cachée, que seul le Machia’h viendra révéler dans le Futur.
En fait, le Souffle de Dieu qui planait à la surface des eaux, est le souffle du Machia’h qui s’habillera dans les paroles des Tsadikim à travers leurs réalisations. Rabbi Na’hman exprima le désir de faire imprimer ses Contes en yiddish, langue parlée de l’époque, afin que le plus grand nombre puisse les comprendre. Ils sont très bénéfiques pour les femmes qui n’arrivent pas à enfanter.