« Et toi, tu ordonneras aux enfants d’Israël de te choisir une huile pure d’olives. » (Ex 27,20)
L’homme doit avoir toujours à l’esprit, au moment où il étudie la Torah et quand il accomplit des commandements, que s’épanche sur lui une illumination en provenance du vrai Juste qui étudie toujours afin d’éveiller et d’éclairer les racines des âmes d’Israël, grâce à son investissement dans la Torah. En effet, bien que le Juste œuvre à amener une illumination et un éveil, même auprès des pécheurs d’Israël, il faut malgré tout pour cela un éveil d’en bas également. Plus l’homme aura cette pensée à l’esprit en étudiant la Torah davantage, et plus cette illumination s’épanchera sur lui avec bien plus de force, sans aucun doute, au point qu’il méritera de revenir pleinement à D.ieu. Chacun doit veiller à prendre un point positif issu de son esprit, appelé « l’huile d’olive pure », et l’amener au Juste grâce au fait de s’astreindre à étudier la Torah, réciter la prière et pratiquer les commandements (ce qui correspond à : « Ils prendront vers Toi de l’huile d’olive pure », vers Toi précisément). Toute son intention sera que la lumière du Juste s’en saisisse, de manière à ce que son âme s’enflamme et brille réellement comme une lampe, ce qui correspond à « L’âme de l’homme est une lampe de D.ieu ». Cependant, il faut pour cela frapper et « fragmenter » le corps, comme il est dit : « concassée pour le luminaire », comme nos maîtres de mémoire bénie l’ont déclaré : « Un corps chez qui la lumière de l’âme ne brille pas, on lui assène des coups ». En effet, on doit supporter bien de nombreuses peines et une grande amertume, jusqu’à avoir le mérite d’ôter totalement les vêtements souillés. Toutefois, le retrait de ces habits se fait principalement grâce à l’étude de la Torah dans laquelle l’homme s’investira en permanence chaque jour. Si les vêtements souillés reviennent se renforcer contre lui, à D.ieu ne plaise, il reprendra le dessus en se consacrant davantage à la Torah, et le luminaire qu’elle contient le fera alors certainement revenir au bien. (Likoute Halakhot bétsi’at hapat 5, §22,24,25)

Chabbat Zakhor
La force d’Amalek réside principalement dans le fait d’occasionner la chute de gens faibles parmi le peuple juif, lorsque ces derniers pensent, à tort, n’avoir plus d’espoir, à Dieu ne plaise. Cependant, lorsqu’on a le mérite de trouver en soi un point positif, même au moment où l’on chute, on soumet Amalek (Otsar Hayira).
Le miracle de Pourim consiste surtout à soumettre l’écorce d’Amalek, lequel représente essentiellement le reniement et l’hérésie, et dévoiler la croyance dans le renouvellement du monde. On accède ainsi au chant qui retentira dans l’avenir, lui qui est à la racine de toutes les joies : c’est là la dimension de la joie ressentie à Pourim. C’est de cette manière que la nourriture et la boisson à base de vin sont rectifiées, car on soumet l’écorce d’Haman-Amalek, dont l’emprise s’exerce sur la nourriture du corps, et on accède à la nourriture de l’âme, c’est pourquoi c’est un commandement de manger et de boire à Pourim. (Otsar Hayira)