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Rabbi Moché Breslever – Le Tsadik Caché

30 Jan, 2025 | Hiloulots

Rabbi Moché Breslever eut le mérite de grandir dans la maison de Rabbi Nathan, et d’étudier la Torah directement auprès de lui. Cela arriva après que son père, Rav Yossef Bader, responsable du bain rituel (Mikvé), ait favorisé Rabbi Nathan. En effet celui-ci faisait chauffer le Mikvé en avance, c’est-à-dire à l’heure de ‘Hatsot afin que Rabbi Nathan puisse se tremper dans un Mikvé chaud. Cette mesure de faveur ne plut pas au propriétaire du Mikvé qui influencé par les opposants de Rabbi Nathan, révoqua Rav Yossef Bader de son poste. 

N’ayant plus de moyen de subsistance, Rav Yossef emmena ses deux fils Moché et Zaanvel chez Rabbi Nathan. En reconnaissance pour son dévouement, celui-ci prit sur lui d’enseigner la Torah aux deux enfants. Ces jeunes grandirent à l’ombre de Rabbi Nathan qui fut pour eux comme un père et surtout comme un maître. Ils devinrent d’éminents érudits et de fervents ‘hassidim.

L’attachement de Rabbi Moché Breslever envers son maître était extraordinaire. Un jour, un ‘hassid le vit marcher avec un exemplaire du Likouté Halakhot plaqué contre son visage, tandis que des torrents de larmes coulaient de ses yeux. Intrigué, ce ‘hassid prit un volume similaire et ouvrit la page concernée, mais il ne trouva pas les mots qui auraient pu provoquer une telle émotion.

Il s’approcha alors de Rabbi Moché et lui demanda la raison de son émoi. Le fidèle élève répondit : « Si tu avais entendu Rabbi Nathan lui-même enseigner cette Halakha, tu comprendrais pourquoi cela m’a tant bouleversé… »

Durant la vie de son maître, Rabbi Moché eut le privilège de l’accompagner lors de certains voyages. De nombreuses années plus tard, il racontait avec nostalgie chaque parole et chaque geste de Rabbi Nathan, souvent les yeux remplis de larmes.

De temps en temps, il rendait visite à son ami, Rabbi Avraham Ber, petit-fils de Rabénou. Ensemble, ils ravivaient leurs âmes en se remémorant Rabbi Nathan.

Une fois, en arrivant chez Rabbi Avraham Ber et ne le trouvant pas à la maison, Rabbi Moché se prépara à repartir. Mais le beau-père de Rabbi Avraham Ber, Rabbi Dov de Tcherin, un disciple de Rabénou, lui dit : « Raconte-moi quelque chose sur Rabénou ! » 

Très surpris, Rabbi Moché lui répondit : « Vous êtes vous-même un ancien disciple de Rabénou, comment pourrais-je vous enseigner quoi que ce soit ? »

Rabbi Dov rétorqua : « Crois-moi, comme tu connais Rabénou à travers Rabbi Nathan, tu en connais bien plus que moi directement de Rabénou !”

L’éminent Rabbi Na’hman de Tcherin, envoyait souvent des ‘hassidim désireux de comprendre la profondeur de la sagesse de Rabénou auprès de Rabbi Moché Breslever, pour qu’ils entendent de lui des paroles de vérité divine.

Rabbi Moché, de son côté, enseignait avec un dévouement total aux jeunes disciples assoiffés de Torah, partageant avec eux les sources pures de la maison de Hachem. Plus tard, ces étudiants se distinguèrent par leur attachement à Rabénou, à travers leur profondeur d’esprit, leur générosité et la douceur de leur prière. Parmi eux, on trouva de grands ‘hassidim comme Rabbi Israël Kardouner et Rabbi Shimshon Barsky, qui rapprochèrent de nombreuses personnes à la lumière de Rabbi Na’hman.

Rabbi Moché était un Likouté Halakhot ambulant. À chaque événement et à chaque sujet, il donnait une explication profonde et enracinée dans l’enseignement de son maître. Un jour, un objet précieux lui fut volé. Au lieu de se désoler, il se plongea dans les lois du vol dans le Choulhan Aroukh, avec son explication dans le Likouté Halakhot. Peu de temps après, le voleur lui-même revint et restitua l’objet – un véritable miracle !

Son étude et sa prière

Son étude et sa prière avaient une douceur qui ne venait pas de ce monde. Les jeunes disciples aimaient se tenir près de lui à minuit (‘Hatsot) et s’émerveiller de sa voix pure quand il étudiait. Pendant plusieurs années, les ‘hassidim eurent aussi le mérite d’être nourris spirituellement à travers sa prière si intense qu’elle perçait les cieux lors de l’office de Roch Hachana, où il officiait en tant que chantre (Baal Téfila) lors du saint rassemblement à Ouman.

Il est raconté qu’une fois, à la veille de Roch Hachana, alors qu’il commençait à réciter “Vayedaber” (un passage de la prière), il s’effondra et perdit connaissance. Plus tard, lorsqu’on lui demanda ce qui s’était passé, il expliqua :

« Quand j’ai dit ‘Vayedaber Hachem el Moché lemor’ (‘Hachem parla à Moïse en disant’), je me suis dit : Comment un simple être humain a-t-il pu mériter que Hachem lui parle face à face ? C’est seulement parce que Moché Rabénou s’était totalement purifié et sanctifié qu’il a mérité un tel niveau ! »

Ceux qui entendirent cette explication furent bouleversés et stupéfaits de voir à quel point Rabbi Moché vivait la Torah avec une telle intensité.

Son décès

Le 1er Chevat, jour de Roch ‘Hodech, son âme s’éleva vers les cieux. Le fervent ‘hassid Rav Aaron de Kiblitch avait l’habitude de lui rendre souvent visite. Il eut même le mérite d’être à ses côtés à son décès. Rav Aaron raconta que toute la nuit précédant sa mort, Rabbi Moché étudia la Torah 73 du Likouté Moharan, qui traite du Nom saint qui protège de la mort. Il s’éteignit ainsi en toute pureté.

Suite au conseil de Rabbi Na’hman de Tchérin, Rabbi Israël Kardouner étudia auprès de Rabbi Moché Breslever. Celui-ci lui témoigna un attachement très profond et unique. Chaque année, il observait l’anniversaire de son décès avec le même respect qu’un fils envers son père : il jeûnait, étudiait la Michna en son souvenir et allumait une veilleuse à l’huile d’olive.

Son lien avec Rabbi Nathan

Un jour on demanda à Rabbi Israël Odesser : « Rabbi Moché Breslever était-il le plus grand disciple de Rabbi Nathan ? »

« Oui, sans aucun doute ! répondit Rabbi Israël. « Rabbi Nathan lui-même disait :

Un jour, des érudits racontèrent qu’un certain érudit connaissait par cœur cinq cents pages du Talmud. Tout le monde s’étonna et s’émerveilla de cet exploit. »

Rabbi Nathan répondit alors : « Mon Mochéle (Rabbi Moché Breslever) peut dire ‘Ribono chel Olam’ (Maître du monde) cinq cents fois d’affilée avec une ferveur inégalable ! »

C’est ainsi que Rabbi Nathan témoignait de la grandeur de son fidèle élève, dont la connexion avec Hachem dépassait la simple connaissance intellectuelle.

Éditions Tikoun Aolam
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