Mordekhaï était un chef parmi les chefs, un érudit en Torah parmi les érudits, un saint parmi les saints.Il se tenait à la tête du Sanhédrin. C’était un descendant du roi Chaoul, le Moché de sa génération (Esther Raba 6, 2-3). Mais tout cela n’avait aucune signification pour lui. Mordekhaï ne fit aucun effort particulier pour devenir un dirigeant spirituel ou pour être pris pour un saint. Il n’était pas enclin à se pavaner de son ascendance, ni à exhiber son érudition génie. C’est la raison pour laquelle aucune de ces qualités n’est explicitement mentionnée dans la Méguila. Il ne voulait qu’une chose, il n’avait qu’un seul but dans la vie, une chose qu’il désirait et à laquelle il aspirait avec le maximum d’ardeur. Le but ultime de tous ses efforts, de toutes ses aspirations, était… d’être un simple Juif. Il savait que ses talents et ses réalisations étaient tous des dons divins, et en servant le Saint béni soit-Il avec son âme, plutôt qu’avec ses titres, il montrait ce que c’est que d’être un vrai Juif.
Mordekhaï est le Tsadik authentique présent dans chaque génération, celui qui est à la tête de la maison. Ceux qui ont eu le mérite de se rapprocher de lui et d’être englobés dans sa propre demeure de sainteté, sont semblables à ceux qui étaient entourés par les nuées de gloire dans le désert. Ces derniers n’étaient nullement sous l’emprise d’Amalek. C’est surtout ceux que la nuée rejetait, autrement dit ceux qui se trouvaient en dehors du camp, soit à l’extérieur de la maison de sainteté, qui étaient sous la coupe d’Haman Amalek. Celui-ci cherchait à les dominer, en les assujettissant sous son autorité, et en les empêchant de revenir à l’E-ternel, de manière à réintégrer le camp de sainteté, car Amalek correspond à la « tête de toutes les extériorités » . Cependant, le Juste authentique présent dans chaque génération, mène toujours le combat contre Amalek, afin de sauver ces pierres sacrées qui sont déversées et qui roulent en direction de la « tête de toutes les forces extérieures » , afin de les extraire de la propriété d’Amalek, en les introduisant dans la maison de sainteté.
Cependant, Amalek, qui correspond au mauvais penchant, trouble beaucoup le monde, au moyen de la querelle et de la dissension, au point qu’il est impossible de connaître, de quelque manière que ce soit, où se trouve la vérité. En effet, le mensonge prend l’apparence de la vérité à tous les niveaux. Ceci fait essentiellement référence aux souffrances qui précèdent l’avènement du Machia’h. Le remède à cela consiste uniquement à cultiver l’intégrité et la simplicité. Celui qui souhaite avoir pitié de son âme, de sorte que son espoir ne disparaisse pas complètement, doit se comporter avec intégrité et vérité, en criant beaucoup à l’Eternel afin qu’Il lui enseigne l’absolue vérité, ce qui lui permettra de savoir à qui s’attacher, de manière à avoir le mérite de revenir à Dieu sincèrement. (Likoute Halakhot Matana 3 § 5)
Israel a la valeur numérique de 541. Quand on lui retire le Ech (le feu du Tsadik) qui a la valeur numérique de 301, il reste 240 c’est-à-dire Amalek (240) ou le Safek (doute) (valeur 240).