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Pessa’h: Le désespoir n’existe pas

3 Avr, 2025 | Fêtes de l'année

La recherche du ’Hamets à la lueur de la flamme, possède la signification suivante : grâce à la lumière de la connaissance, on fouille et on fait des recherches, afin de dévoiler tout ce qui est caché. On recherche ainsi le ’Hamets « dans les trous et les fentes », dans le but de le trouver et de l’éliminer, c’est-à-dire de supprimer le mal et la méchanceté qui demeurent enfouis et cachés dans l’homme, à l’intérieur de la phase de dissimulation. La phase de « voilement » correspond à : « Il a transgressé puis a recommencé, il considère la faute comme permise ». À un niveau supérieur s’exprime la phase de « voilement à l’intérieur du voilement » : cette notion fait référence au fait que le ’Hamets représente la méchanceté qui demeure au sein des trous et des fentes, sans que l’homme ne l’aperçoive, parce qu’il ne ressent pas du tout sa présence. Cependant, grâce au puissant dévoilement de la lumière de la connaissance, on fouille et on élimine la méchanceté qui provient de ces lieux cachés. On procède à la recherche du ’Hamets la nuit précisément, car c’est précisément au coeur de l’obscurité nocturne, associée à l’intensification de la phase d’occultation, qu’il faut alors dévoiler celle-ci grâce à la lumière de la connaissance, qui relève de la lumière de la flamme. On inverse ainsi cette dissimulation en connaissance. C’est pourquoi le Tana a qualifié la nuit de la recherche du ’Hamets, en la nommant « lumière », comme il est dit : « À la lumière du 14e jour, on procède à la recherche du ’Hamets », car c’est là l’essentiel de la recherche du ’Hamets : dévoiler l’occultation, afin de convertir l’obscurité en lumière. (Likouté Halakhot  Roch ’Hodech 3).

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Dans chaque recoin, chaque fissure, nous cherchons la moindre miette de ’Hamets (aliment fermenté). Pourquoi ? Pour quelle raison devons-nous nous sentir si préoccupés par la moindre parcelle de ’Hamets ?

La Hagada que nous lisons le soir du Séder – explique la raison pour laquelle nous mangeons des Matsot pendant la fête de Pessa’h : « La Matsa, pourquoi la mangeons-nous ? Parce que la pâte dont nos pères voulaient faire du pain n’avait pas eu le temps de lever lorsque le Roi des rois, le Saint béni soit-Il, se manifesta et opéra leur délivrance. »

Si nous mangeons des Matsot pour cette raison, pour quelle raison posséder du ’Hamets pendant Pessa’h représente-t-il une transgression aussi sévère ? Pourquoi devons-nous nous débarrasser de la moindre miette de ’Hamets ? Ne pourrait-on pas commémorer la précipitation avec laquelle les Juifs quittèrent l’Égypte simplement en mangeant des Matsot, même s’il y a du ’Hamets dans notre lieu de résidence ?

Quelle différence y a-t-il entre le ’Hamets et les Matsot, entre un aliment fermenté et un aliment qui ne l’est pas ? Les ingrédients sont les mêmes : la farine et l’eau. Toute la différence réside dans la manière de traiter la pâte.

Le ’Hamets est une pâte que nous avons laissé lever, tandis que les Matsot sont faites d’une pâte que nous avons fait cuire avant qu’elle ait eu le temps de lever. Une légère différence, effectivement !

Le monde est constitué de quatre éléments fondamentaux : la terre, l’eau, le vent et le feu. Le ’Hamets inclut les quatre. L’élément fondamental de la terre – représenté par le blé qui croît dans les champs – est mélangé à l’eau – avec laquelle la farine de blé est pétrie – afin d’obtenir la pâte. L’air est ce qui permet à la pâte de lever et enfin, le feu représente la source de chaleur qui permet de la faire cuire. Cependant, avec les Matsot, un élément est absent : l’air.

En effet, nous trouvons du ’Hamets dans notre âme lorsque l’élément fondamental de l’air se lève et se répand dans notre for intérieur. Dans ce cas, nous nous sentons “enfler”, à la façon de la pâte qui gonfle. Ceci correspond aux traits de l’orgueil, c’est-à-dire de vouloir accorder une importance démesurée à notre égo et à notre propre importance. Ces traits-là représentent la racine de tous les désirs et les caractère négatifs (il est intéressant de noter que familièrement, nous faisons souvent référence à une telle personne comme étant “gonflée”).

« Être gonflé », signifie que nous semblons plus grands que nous ne sommes dans la réalité. Une personne pour se sentir supérieure, aura envie de paraître aux yeux des autres comme si elle possédait beaucoup de qualité, lorsqu’en réalité, tout cela est de l’air, du vide. 

À l’inverse les Matsot sont présentes dans notre âme lorsque l’élément d’air y est absent. Lorsqu’une personne se trouve dans cet état, elle n’essaie pas d’impressionner son entourage avec quelque chose qu’elle ne possède pas. Elle connaît sa propre valeur, sa propre dimension. Aussi, c’est principalement parce qu’elle admet ses propres limites que cette personne peut prendre de l’importance et qu’elle grandit.

Ceci est la différence entre les lettres ‘Het  ח et Hé  ה.

Considérée sous son aspect extérieur, la différence entre le Hé et le ‘Het – la différence entre la vérité et le mensonge – est minuscule, presque sans importance. Cependant, la dimension spirituelle entre l’imposteur (le faux Tsadik) et la personne qui parle vrai (le Tsadik authentique) est équivalente à la distance qui sépare la terre de la lune : immense. Cela ressemble à la différence qui existe entre une personne vivante et son reflet dans un miroir.

La lettre ‘Het  ח est fermée sur trois côtés. Le seul côté ouvert est celui qui est dirigé vers le bas ; ceci fait allusion à la situation de celui qui a péché : il a raté l’opportunité de s’élever et à la place, il est tombé bien bas, il est désespéré. D’autre part, la lettre Hé  ה possède une ouverture située sur la partie supérieure de la lettre, ainsi qu’une située sur le bas. Ceci fait allusion à une personne qui est consciente de ses erreurs, de ses chutes (l’espace situé sur le bas de la lettre) ; celle-ci peut sortir de sa situation et s’élever au-dessus de sa situation limitée (espace situé sur la partie supérieure de la lettre). En effet, cette ouverture lui montre que pour Hachem rien n’est fermé, rien n’est définitif, et que tout reste possible. Comme l’a dit Rabbi Na’hman à plusieurs reprises : « Ah ! Ne désespérez jamais car le désespoir n’existe pas ! » Il y a de l’espoir pour tous, et Dieu pardonnera toujours !

Pessa’h Casher véSaméa’h !
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