»Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de Mon peuple. » (Ex 22,24)
L’Eternel a fait subsister Son monde par bonté, en se basant sur la règle du prêt et du don généreux, depuis le jour de la Création jusqu’au moment du don de la Torah. Même à présent, lorsque l’on transgresse Sa volonté, il aurait été souhaitable que le monde retourne au Tohu-bohu. Dans ce cas, on continue à exister grâce à Sa bonté dispensée sous forme de prêt, dans la mesure où l’Eternel accorde du temps à l’homme afin que celui-ci revienne et rembourse ses dettes qu’il a contractées à cause de ses fautes. Il en ressort que Dieu accomplit abondamment la mitsva de bienfaisance et de prêter à titre gracieux, à chaque instant. De même, nous avons le devoir de nous attacher à Ses Attributs (Les qualités divines, comme la compassion, la bienveillance, etc ), en ayant pitié des pauvres, en leur prêtant sans que nous paraissions à leurs yeux comme des créanciers, tout comme D.ieu béni soit-Il qui n’exerce aucune pression sur nous et qui nous offre beaucoup de temps, jusqu’à ce que nous parvenions à rembourser petit à petit, puis finalement toute notre dette (Likouté Halakhot ha’ossé chalia’h légabot ‘hov 2,22).

Le roi David disait à Dieu:
« L’univers entier T’appartient et Ta bonté et Ta générosité s’étendent sur tout l’univers. Je pourrais Te demander n’importe quoi, Tu m’accorderais probablement ce que je désire car Ta générosité n’a pas de limites. Mais je n’ai aucun souhait en dehors de la Torah ! Tout ce que je te demande, c’est uniquement que Tu m’enseignes Tes préceptes ! »
Cela est le concept du « don gratuit », et toute la création était un acte parfait de miséricorde divine.
Dieu n’avait nul besoin du monde pour Lui-même. S’il l’a créé, c’est à l’intention de Ses créatures. En effet le soleil et les étoiles brillent dans le monde, les vents soufflent, les pluies tombent…
Chacun de nous reçoit sa nourriture. Tout par « don gratuit », et personne ne nous demande de payer ! Dieu possède de nombreux coffres dans les cieux, tous remplis d’amples bénédictions. Le plus important de ces trésors, appelé Otsar Matanat ‘Hinam « Trésor de don gratuit » contient une provision illimitée de bonté et de miséricorde. Mais on ne peut y puiser que si l’on pense sincèrement que Dieu ne nous doit absolument rien.
Lorsqu’un homme reconnaît son peu de valeur et prie pour un « don gratuit », une bonté infinie lui est accordée, sans aucun rapport avec ses mérites réels. De plus, puisque c’est un « don gratuit », celui qui le reçoit n’entame pas la récompense qui l’attend dans le monde futur.
Le plus grand don gratuit que Dieu ait donné à l’homme, c’est son attachement avec le Tsadik authentique qui entraine sa proximité avec son Créateur.