Rabbi Nathan est né un Chabat le 22 janvier 1780. C’était le jour du nouvel an des arbres (Tou Bichvat).
En 1793, peu après sa bar Mitsva, à l’âge de 13 ans il épousa Esther Chaindel, fille de Rav David Tsvi.
Érudit rabbinique promu à un brillant avenir dès l’âge de vingt ans, il avait pourtant l’impression que tous ces efforts étaient futiles, car cela ne l’amenait pas à la vraie finalité. Ainsi, pendant des années, il chercha un Maître pour le guider.
A l’âge de 22 ans, il rencontre pour la première fois Rabbi Na’hman qui lui-même était âgé de 30 ans. De toutes les rencontres célèbres de l’histoire juive, c’est sans doute l’une des plus importantes. Lorsque Rabbi Nathan pénétra dans la maison de Rabbi Na’hman, il fut saisi d’une crainte immense. Mais pour mériter ce rapprochement avec Rabbi Na’hman, Rabbi Nathan dut lutter contre son père, sa femme, son illustre beau-père, sacrifiant non seulement sa subsistance quotidienne et sa sécurité, mais aussi tout le respect de son entourage.
En parlant de lui, Rabénou dit un jour que Rabbi Nathan était une âme nouvelle qui ne s’était encore jamais réincarnée dans le monde.
Ainsi, grâce à son âme si pure, Rabbi Nathan était capable de pénétrer l’esprit de Rabénou et transcrire ses enseignements avec une clarté qui les rende accessibles à tous. C’est lui qui mérita de publier toutes les œuvres du Tsadik.
En effet, Rabbi Nathan était un homme sincère et extrêmement droit qui suivait la trace de son Maitre avec une simplicité déroutante. Il priait et étudiait de toutes ses forces, parlait à son Créateur directement de tout son cœur, chantait, dansait, partageait les joies et les chagrins de sa famille et ses amis… il écrivit des milliers de pages de commentaires sur la pensée de Rabénou, etc.

Pour témoigner de l’influence et de l’impact de Rabbi Nathan sur les œuvres de Rabénou, celui-ci déclara que « sans Rabbi Nathan, pas une seule page de mes enseignements n’aurait subsisté ! »
Tout au long de sa vie, Rabbi Nathan a œuvré pour diffuser les paroles de son Maître Rabénou dont la mission sur cette terre fut d’enseigner qu’indépendamment de ce qu’il a pu faire, et des péchés qu’il a pu commettre, l’homme peut toujours revenir à Dieu : « Le désespoir n’existe pas ! » Il y a de l’espoir pour tous, car Dieu pardonnera toujours !
Chercher dans notre génération à s’identifier à Rabbi Nathan, c’est saisir l’influence des enseignements de Rabénou dans notre vie et comprendre ce qu’être un ‘Hassid Breslev signifie vraiment. La force et le courage de Rabbi Nathan montrent comment il est possible d’accomplir sa mission dans le monde en dépit des pressions et des obstacles les plus insurmontables dans la mesure où on ne recherche que le Emet (la vérité).
Un jour, on demanda à Rabbi Israël Ber Odesser de dévoiler un peu de la grandeur de Rabbi Nathan. Il déclara : « Rabbi Nathan est la tête (Roch) des Tsadikim, alors que Rabénou est un sod (secret) dont on ne peut pas parler ».
