Tout Israël est inclus dans Moché, lequel correspond au Tsadik authentique présent dans chaque génération, qui intègre en lui toutes les âmes d’Israël, car « l’influence de Moché s’étend à chaque génération ». Chaque membre d’Israël possède un point positif qui relève de Moché, car Moché notre maître, que la paix soit sur lui, habille chacun des organes de chaque Juif. Ce point positif de l’aspect de Moché, se tient entre l’anéantissement (chmad) et la volonté divine (ratson), c’est-à-dire entre l’Autre côté et la sainteté. De par sa position, toute sa force consiste à prendre le dessus, afin de s’extraire à chaque fois du mal pour rejoindre le bien, autrement dit passer de la phase d’anéantissement à celle de la clémence divine. C’est pourquoi la principale sainteté d’un Juif passe en fait essentiellement par le rapprochement des vrais Tsadikim qui relèvent de Moché, lequel inclut tout Israël. Il se tient entre ces deux pôles opposés, afin d’élever les âmes, pour leur faire quitter le mal pour le bien, depuis la situation d’anéantissement à celle de la volonté divine. En effet, être dans ce monde présente un danger majeur : un fil extrêmement ténu sépare la sainteté de l’Autre côté, et il est très facile de pouvoir tomber dans le piège, comme il est dit : « Un rien me sépare de la mort », comme l’ont affirmé nos maîtres de mémoire bénie, au point qu’ils déclarent que chaque jour, le penchant de l’homme se renforce contre celui-ci. La force principale, afin d’être sauvé de tout cela, réside auprès du Tsadik, l’aspect de Moché qui se tient et qui élève [les âmes] à chaque instant, en [les] faisant passer de l’état d’anéantissement à celui de la clémence. (Otsar Hayira).
Si nous ne croyons pas dans le Tsadik authentique qui est du niveau de Moché, nous ne pouvons pas croire en Hachem. Ainsi l’âme de Moché a été renouvelée quatre autres fois au cours de l’histoire : à travers Rabbi Chimon bar Yo’haï (Rachbi), Rabbi Yits’hak Louria (Arizal), Rabbi Israël Baal Chem Tov (Becht) et Rabbi Na’hman de Breslev (Rabénou) (‘HM. 279). Rien ne se renouvellera et personne d’autre ne se manifestera plus sur terre jusqu’à l’arrivée du Machia’h (Amoud haTsadik 7).
