Le Mikvé de Chavouot constitue le bain rituel de la 50ème Porte, comme il est rapporté dans les intentions mystiques du Arizal. Grâce à cela, on a le mérite d’amener sur soi une illumination du Machia’h, car alors, de saintes recommandations authentiques se dévoileront et s’épancheront en provenance de la 50ème Porte, grâce auxquelles on pourra se hisser en dehors de toutes les chutes et desdescentes qui existent au monde, y compris des chutes en provenance de la 50ème Porte de l’impureté. On aura le privilège de revenir à Dieu et d’accomplir toutes les paroles de la Torah, ce qui caractérise principalement la réception de la Torah chaque année à Chavouot, car l’essentiel n’est pas le commentaire mais l’action .
Ainsi, celui qui s’est rendu impur et qui souhaite se purifier, doit s’immerger dans un Mikvé, afin d’attirer sur lui la sainteté et la pureté en provenance du « Mikvé supérieur», l’aspect du Mikvé de Chavouot mis en relation avec la 50ème Porte qui n’est autre que la racine de la Torah.
C’est la raison pour laquelle la Torah a été donnée le cinquantième jour du compte du Omer, qui représente la lumière de la 50ème Porte, jour de Chavouot. Tel est le secret du Mikvé de Chavouot d’où sont extraits des conseils profonds illimités (car le chiffre cinquante est au-dessus des nombres, il est inclus dans l’Infini et par lui le chiffre des quarante-neuf portes de sainteté s’élève au-dessus du compte). Par ce biais, on soumet, brise et annule tous les mensonges et toutes les ruses, même celles qui proviennent des cinquante portes d’impureté. Ainsi, non seulement les mensonges ne peuvent pas endommager et perturber la vérité, car la vérité témoigne d’elle-même, mais la vérité suprême de la 50ème Porte de sainteté se trouve devant eux éternellement,
Telle est la finalité de la fête de Chavouot où tout le peuple juif a eu le mérite de voir la lumière de Moché, qui représente le Tsadik authentique en chaque génération, car il est dit de lui : « En toi, ils croiront éternellement ». Il s’avère que toute la volonté de Dieu en créant le monde n’était destinée qu’à cette fierté qu’Il tire du peuple juif lorsqu’il accomplit la Torah. En effet, le monde entier était en suspens jusqu’au 6 Sivan avant de se consolider, comme le disent nos Sages. Par le dévoilement de cette fierté divine, la révélation de la crainte et de l’amour s’ensuit. C’est ce qui explique la grande crainte qui existait lors du don de la Torah, c’est-à-dire l’amour et l’affection extrême qui existaient entre le peuple juif et leur Père qui est aux cieux. (Ostar Hayira §2, 4, 7).
- Rabénou a atteint la Cinquantième Porte de la « בינה/Discernement » écrit ainsi : « Bet Youd Noun Hé » a la même guématria (553) que « Na’hman ben Sim’ha ». (Kokhvé Or)
- « Mikvé/מקוה » à la même guématria (152) que « Na’hman/נחמן » plus les quatre lettres de son nom.
