En faisant sortir Rabbi Israël d’une maison de retraite en 1983, Aaron Patz et ses amis ne se rendirent pas compte qu’ils venaient de dévoiler le plus grand secret de Dieu, dissimulé tout au long de l’histoire du peuple juif : le Chant Nouveau. Le dévoilement du Pétek allait provoquer une effervescence en Israël, et ensuite dans le monde. En effet, dans le nom sacré de chaque Tsadik est inclus son essence, sa sainteté, toute sa Torah, toutes ses actions méritoires, toutes ses valeurs et tous ses niveaux. Car le nom, c’est l’âme. Les dix lettres du nom « Na’hman », quand on l’écrit comme dans le Pétek sous la forme de « נ נח נחמ נחמן », correspondent aux dix Mélodies aptes à guérir toutes les âmes d’Israël et toute la Création. Il a fallu 5682 ans pour que soit révélé ce secret – précisément à notre époque, l’ultime avant la venue du Machia’h. Rabbi Israël affirma à plusieurs reprises que le Chant Nouveau, c’était Rabbi Na’hman lui-même !
C’est à Raanana que se forma autour de Rabbi Israël un premier groupe d’amis. Ses « amis », comme il les appellera, et non pas des élèves ou des disciples. Ces derniers l’appelaient affectueusement « Saba » (« grand-père »). Pendant dix ans, Rabbi Israël sillonna le pays et parla. Il raconta la grandeur de Rabbi Na’hman : « Si quelqu’un s’attache à Rabénou, quel qu’il soit, Rabénou ne l’abandonnera jamais sans lui avoir apporté une rectification. » Il diffusera le nom de Rabénou et du Chant Nouveau : « C’est une chose facile à dire et celui qui dit “נ נח נחמ נחמן מאומן” se tient et pénètre dans l’origine de la création, dans la source de la Torah et de tous les Tsadikim. On entre dans un monde nouveau ! Uniquement en rappelant le nom de Rabénou Rabbi Na’hman, comme il est écrit dans la signature du Pétek, נ נח נחמ נחמן מאומן. Cela adoucit toutes les souffrances, tous les jugements, toutes les fautes, toutes les chutes et toutes les hérésies de ce monde. C’est suffisant pour anéantir le Mauvais Côté, l’obscurité, et tout transformer ! C’est d’une telle force, une force nouvelle qui n’a encore jamais existé dans le monde ! »
Le Pétek rapprochera des milliers d’âmes, et nous en sommes à la quatrième génération d’inconditionnels depuis son dévoilement.
Le travail de Rabbi Israël a été considérable, et grâce à lui un grand nombre de Juifs sont revenus à Dieu. Par le rire et l’enthousiasme, il a accompli mieux que quiconque le précepte de Rabbi Na’hman : « Il est interdit d’être vieux ! » Il a rapproché les plus éloignés, s’occupa des délaissés, tout en œuvrant à sa propre purification. Son dévouement au service du peuple juif était illimité. Il écrira : « Dieu béni soit-Il sait et est témoin que je suis tout à fait prêt à sacrifier ma vie, mon argent et tout ce que je possède pour rapprocher une quelconque âme juive de Dieu, ou au moins lui inspirer un sentiment de repentir, ne serait-ce que pour une seule seconde ! »
Rabbi Israël insistera beaucoup sur l’importance d’imprimer les livres de Rabbi Na’hman et de les diffuser. Pour cette cause, il ne faut pas être avare d’argent ni d’efforts. D’immenses obstacles se dresseront devant celui qui s’attellera à cette œuvre si sainte, et une volonté de fer lui sera indispensable. Pour réussir, l’essentiel sera l’amour : aimer le Tsadik d’un amour parfait !
Rabbi Israël a initié des centaines de gens qui s’occupent aujourd’hui d’imprimer et de propager les livres Breslev par milliers. Ils sillonnent Israël dans des voitures placardées d’autocollants et vendent à prix coûtant livres, reproductions du Pétek et autocollants « Na Na’h Na’hman Na’hman Méouman ». Ils dansent sur les places et apportent à tous le message Breslev dans la joie et la bonne humeur. Ainsi, plus de vingt millions de livres de Rabénou ont déjà été diffusés par les héritiers spirituels de Rabbi Israël.
C’est presque centenaire que Rabbi Israël quitta ce monde à la sortie du Chabat, le 23 octobre 1994 (18 ‘Hechvan 5755). Toute sa mission ici-bas fut de dévoiler la flamme et la lumière de Rabbi Na’hman. Et si, de son vivant, Rabbi Na’hman déclara : « Mon feu brûlera jusqu’à la venue du Machia’h », c’est dans le Pétek qu’il révèle à Rabbi Israël : « Ce que j’ai déclaré par “Mon feu brûlera jusqu’à la venue du Machia’h”, c’est “sur toi” que je le dis. C’est sur “toi-même” ! » Rabbi Israël affirma à plusieurs reprises : « C’est par moi que le feu de Rabénou brûlera jusqu’à la venue du Machia’h. »
C’est à Rabbi Israël qu’échut la flamme de Rabbi Na’hman, la flamme d’Israël… toute aussi vivante que Rabbi Na’hman lui-même, dont la lumière nous éclaire où que nous soyons, qui que nous soyons, si nous le voulons…
Quelques dates importantes sur Rabbi Israel Ber Odesser :
- Peu avant 1914 : il trouve le livre « L’Épanchement de l’âme ».
- Peu après 1914 : il rencontre Rabbi Israël Kardouner.
- En 1919 : décès de Rabbi Israël Kardouner.
- Jeudi 13 juillet 1922 : Rabbi Israël mange durant le jeûne du 17 Tamouz.
- Mercredi 19 juillet 1922 : il reçoit le Pétek.
- En 1983 : dévoilement du Pétek par Rabbi Israël.
- En 1984 : Rabbi Israël rencontre Rabbi Moshé Feinstein à New York.
- En 1986 et 1992 : Rabbi Israël voyage en France.
- Dimanche 23 octobre 1994 : presque centenaire, Rabbi Israël quitte ce monde.
