Eloul est le mois de la Téchouva. La plupart des gens pensent que « Téchouva » signifie pénitence, mais ce n’est pas vraiment exact. Téchouva signifie revenir, du mot hébreu « lachouv ». Alors, vers qui essayons-nous de revenir ? Vers Hachem, bien sûr. Mais beaucoup de gens sont perdus : ils ne connaissent pas le vrai chemin. Notre travail durant le mois d’Eloul consiste à retrouver notre chemin vers notre Créateur. Pour cela, nous devons apprendre la navigation spirituelle. Les mêmes lois de navigation physique s’appliquent également au spirituel. Il existe une loi fondamentale en navigation : vous ne pouvez pas savoir où vous irez sans savoir où vous vous trouvez. Ainsi, nous ne pouvons pas nous rapprocher d’Hachem si nous ne posons pas sur nous-mêmes un regard objectif et si nous ne savons pas exactement où nous en sommes. Une personne ne peut pas simplement dire : « Je sais comment me rendre vers Hachem : j’y vais tout simplement ! » Elle se rapprochera très difficilement de Dieu si elle n’a pas fait un travail personnel. et en nous affinant à chaque étape.
Ainsi, le mois d’Eloul est une période de grâce divine, parce que c’est durant ces jours que Moché Rabénou, le Tsadik de la génération, monta au ciel pour recevoir les secondes tables de la Torah, et il ouvrit grandement la voie royale pour un retour vers Dieu. La clef de cette voie est de comprendre que Dieu se trouve partout, en tout lieu, et en toute situation. Où que vous soyez tombé, l’Éternel se trouve avec vous, tout comme Il est présent dans toutes vos ascensions. En fait, il est également important de se rappeler qu’Il se trouve aussi bien dans les montées que dans les descentes spirituelles. En effet, il arrive que lorsqu’un homme s’élève (matériellement ou même spirituellement) il peut en arriver à oublier Dieu. On peut même citer le cas de personnes qui ont accédé à des niveaux très élevés de dévotion religieuse… pour chuter finalement dans l’athéisme. Nous devons prier Dieu afin qu’il ne nous arrive rien de mal, lorsque nous nous rapprochons de Lui. D’autre part, même si nous avons sombré aux niveaux les plus bas, même dans les « dix couronnes de l’impureté », même de là-bas, nous devons toujours rester attachés à Dieu, parce que Son règne s’étend sur toute chose (Likouté Moharan II, 82).
« Car en vérité, l’accomplissement de la Torah, c’est le rapprochement au Tsadik, car grâce à cela, on a la possibilité de se rapprocher d’Hachem béni soit-Il, des milliers de fois plus, que si on servait Hachem sans s’attacher au Tsadik ».
« L’essentiel du souffle de vie se trouve dans la Torah, et puisque les Tsadikim sont attachés à la Torah, de ce fait, l’essentiel du souffle de vie se trouve chez les Tsadikim, et on peut recevoir ce souffle de vie, uniquement en s’attachant à eux » (Likouté Moharan 8).
La lecture des textes saints
Rabbi Na’hman recommande de lire entièrement toute le Tanakh (la Bible) du début du mois d’Eloul jusqu’à Hocha’ana Raba [dernier jour de fête après Soucot, qui est le dernier jour du jugement] (SH 251).
« On a l’habitude de réciter le Tikouné Zohar, ainsi que plusieurs prières et requêtes, après la prière commune, durant le mois d’Eloul… On a également coutume de s’attarder à la synagogue ou à la maison d’étude plus que d’habitude. Les efforts consacrés à ces dévotions et la fatigue sont très appréciés dans le Ciel et transformés en choses gratifiantes et sublimes » (Si’hot Haran 294).
Les enseignements du Likouté Moharan, du Séfer Amidot, les Contes et Si’hot Haran sont en soi le remède puissant, à l’instar de la lecture du Zohar et des Tikounim. C’est une grande mitsva de les réciter durant tout le mois d’Eloul et les dix premiers jours de l’année. Ils aident beaucoup à purifier l’âme et à se préparer aux Jours du Jugement. (Kokhvé Or 26-27)