Jérusalem est le symbole de la royauté de sainteté. L’essentiel de la grandeur et de la royauté est de l’ordre de la modestie et de la vraie humilité, comme il est dit : « Là où tu trouves Sa grandeur, tu trouves Sa modestie». Ainsi est-il écrit sur la Jérusalem à venir : « Celle-cis’élèveramajestueuse sursonemplacement». Ce qui signifie que plus on se sentira élevé et prétentieux, plus on devra s’assoira en dessous d’elle. Il faut être modeste et humble, se maintenir en dessous de son niveau, comme il est dit : « Soyez en dessousd’elle». Tous les habitants de Jérusalem mériteront d’acquérir la véritable humilité, consistant à se considérer en dessous de leur niveau. C’est pourquoi, à Jérusalem, il y avait cette notion de « moindre qui contient le plus ». Car jamais un homme n’y a dit : « Laplace me manquepourqueje puisse dormirà Jérusalem». L’humilité et l’annulation de sa propre personne, sont de l’ordre du Néant, du « moindre qui contient le plus », et donc de l’illimité, pouvant tout supporter (Otsar Ayira Orla §5; 3).
Lorsque le roi chlomo bâtit le Temple, il répartit le travail entre les classes de la société : les ministres et officiers, les prêtres et les lévites, les citoyens et les pauvres. On tira au sort la répartition des différents travaux entre les groupes qui fabriquera l’arche sainte, qui le rideau, qui les colonnes et qui les remparts ? Le sort désigna les pauvres pour construire le Mur occidental.
Les chefs de chaque groupe rassemblèrent l’argent nécessaire, et engagèrent des ouvriers pour réaliser le travail. Mais les pauvres ne réussirent pas à récolter l’argent, ce qui les empêchea de construire leur mur. Voyant cela, ils se mirent eux-mêmes au travail : les hommes, les femmes, les enfants5 tous prêtèrent la main, courbèrent les épaules, -creusèrent la terre, traînèrent des pierres et les montèrent les unes sur les autres. C’est avec une grande joie et tout l’amour qui les animait, qu’ils érigèrent le Mur occidental. Leur travail fut si bien fait que, lorsque le Temple subit l’attaque des envahisseurs, le Mur occidental, plus solide que tous les autres, résista victorieusement et resta en place.
Ainsi, au cours des deux mille ans d’exil de sa terre, Jérusalem a été détruite et reconstruite neuf fois. Encore aujourd’hui, le Mur occidental se tient fièrement parce que Dieu a juré qu’il ne sera jamais détruit ! »
Une tradition affirme que toutes les pierres et les fondations du Temple de Jérusalem demeurèrent intactes. Elles furent cachées par les démons qui les remplacèrent par d’autres pour tromper Titus. Bien que les Romains pensaient avoir tout rasé, ce n’était qu’une illusion. Lorsque Dieu reconstruira le Temple, il utilisera les pierres originelles. Rien n’y manquera ! (Meaz Loez).
Aujourd’hui encore, l’Arche est cachée quelque part sous le Mont du Temple (Yoma 54a). Bien qu’à l’époque du Temple, l’Arche et les Tables n’étaient pas exposés aux regards du public, chaque Juif qui venait pélériner à Jérusalem, savait que ces objets saints se trouvaient dans le Temple. Il nous est possible d’éprouver ce sentiment aujourd’hui encore. Ces objets sacrés demeurent près de nous, enfouis profondément dans un souterrain sous la colline du Temple. Ils y resteront jusqu’au jour où Dieu nous donnera le mérite de les redécouvrir. Et, bien que nous les voyons pas, le seul sentiment de leur proximité exerce sur nos âmes, une profonde influence.
Rabbi Eliezer (Bra’hot 32) dit : “Les portes de la prière se sont fermées.” Nous déduisons de cet enseignement que les prières du peuple d’Israël empruntaient la route du Temple pour arriver jusqu’au Ciel. «A présent il nous reste le Kotel, même une muraille en fer ne pourra pas séparer Israël de Son Père Céleste. » (Pessahim 75).