Rabénou: « Ma seule demeure, c’est Erets Israël. Là où je vais, je ne fais que m’y rendre » (‘Hayé Moharan 53).
Six mois avant son départ de ce monde, Rabbi Na’hman décida de déménager de Breslev. Il voyagea pour arriver le mercredi 9 mai 1810 à Ouman. C’était un 5 Iyar. Exactement cent trente-huit ans avant la déclaration de l’Indépendance de l’état d’Israël qui tomba le 5 Iyar 1948.
A la façon dont la Torah proclame les vertus d’Erets Israël, on pourrait conclure que la Terre Sainte ne fait pas partie du monde physique. Il n’en est rien. Aussi grande qu’elle puisse vraiment être, la Terre Sainte fait partie de la réalité physique. C’est un pays de la planète Terre comme un autre. L’espace de sa grandeur spirituelle s’étend néanmoins au-delà de tout imaginaire. Alors comment capter Sa sainteté qui est l’exemple même de toute sainteté ? (Likouté Moharan II, 116).
Bien qu’aujourd’hui les Juifs résident en Terre d’Israël, sa sainteté reste cachée. Nous devons faire tous les efforts nécessaires pour redécouvrir cette sainteté car « l’Éternel paie l’homme mesure pour mesure », (Sanhédrin, 90a). Nulle part ailleurs ce principe n’est aussi rigoureusement appliqué qu’en Erets. C’est néanmoins une réelle preuve de la Bonté divine. Aussi, nous ne devrions donc pas être déçus ou découragé lorsque nous visitons Erets Israël sans y découvrir la sainteté que nous y sommes venus chercher. Débarquer à Jérusalem, ce n’est pas marcher en dehors de la planète. Ce qui se trouve dans toutes les villes du monde existe également en Israël. Peut-être ne devrait-il pas en être ainsi, mais c’est un fait. Ce que nous devons faire, c’est rechercher les « bons côtés » de la Terre Sainte, ainsi qu’il est recommandé quand nous jugeons autrui. Faisons ce que disait le Roi David (Psaumes, 128, 5): « Considère le bien dans Jérusalem tous les jours de ta vie! »
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« Chaque jour de ta vie, éprouve de la nostalgie, prie et fais un effort sérieux pour aller t’installer et vivre en Israël, ou au moins pour y parcourir quatre coudées. Tu acquerras la patience et pourras avancer de degré en degré, jusqu’à accéder à la sainteté totale. C’est la plus grande victoire que l’on puisse remporter dans ce monde. »
Nos Sages enseignent (Ketouvot 3a): « Quiconque parcourt quatre coudées en Israël se voit accorder une part au Monde Futur. » Notre maître Moïse, même après cinq cent quinze prières, ne put obtenir le droit d’entrer en Terre Promise. Mais son désir ne faisait que s’exacerber. Alors un Chabat après-midi l’Éternel lui dit: « Je te la ferai voir des yeux, mais tu n’y entreras point » (Deut.34:4), aussitôt après il est écrit: ‘Et Moïse mourut’. Son enthousiasme pour la Terre Promise avait ravi son âme…
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« La foi véritable, la prière, les miracles et Erets Israël constituent un seul et même concept. » Chaque entité s’attache à l’autre et la renforce. La foi nous pousse à prier. Nous sommes convaincus qu’il y a quelqu’Un qui reçoit nos prières et que nos vœux seront exaucés. En priant, et en suppliant l’Éternel de nous secourir quand nous sommes en difficulté, nous voyons les miracles s’accomplir. Le pouvoir de la prière est tel qu’il peut provoquer le surnaturel, mais c’est la Terre Sainte qui défie l’ordre naturel des choses (Likoute Moharan 7).
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« La sainteté de la Terre d’Israël est la quintessence de la sainteté; elle dépasse tous les autres niveaux d’élévation. C’est là qu’on peut se libérer complètement de cette vue matérialiste qui considère que les événements suivent l’ordre naturel des choses, car nous réalisons que tout vient de la Main de Dieu » (LM 234). Là, on peut acquérir les vraies valeurs juives parce que la Terre Sainte a le pouvoir de nous purifier de tout ce que notre âme a subie en diaspora. Prie Dieu pour qu’Il implante en toi et en tout Juif un désir ardent pour Erets Israël! (Likoute Moharan 155).
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« Erets Israël! est appelée la Terre de la Vie; c’est par elle que se propage toute la prospérité du monde » (LM, 47).
Il est difficile de réaliser tant soit peu l’importance primordiale de la Terre Sainte. Ses pouvoirs sont incomparables et se manifestent aussi dans notre vie quotidienne. Erets Israël apporte littéralement vie et sagesse, non seulement à nous, mais au monde entier.
« Car l’Éternel, ton Dieu, te conduit vers une bonne terre, une terre avec des cours d’eau, des sources et des torrents, qui se répandent dans la vallée ou sur la montagne, une terre qui produit le blé et l’orge, le raisin, la figue et la grenade, l’olive huileuse et le miel des dattes… C’est un pays où tu ne manqueras de rien… » (Deutéronome 8, 7-9).
La Torah, le Talmud, le Midrach, le Zohar et la plupart des écrits saints glorifient la beauté et les merveilles d’Erets Israël. » Le Talmud s’extasie sur la taille et le goût des fruits produits en Terre Sainte: « Une grappe remplissait trente fûts de vin, le miel suintait des dattes à tel point que les gens y pataugeaient » (Kethouvot, 3b).
« Dans l’avenir (à l’avènement du Messie), la Terre d’Israël produira des miches de pain prêtes à être consommées, et des habits de soie prêts à être portés. Même les arbres improductifs donneront des fruits » (Kethouvot, 3b).
Mais attention, on ne doit s’établir en Terre Sainte [et y bâtir] que dans le but éminemment spirituel de se rapprocher de Dieu. Quiconque s’y rend avec cette intention réussira certainement. Il suffit qu’il y mette le pied, qu’il réside en Erets pour s’améliorer par la vertu de sa sainteté. Si, en revanche, il s’y installe dans un autre but que celui de se rapprocher de Dieu, « la terre le vomit, comme elle a vomi tout le peuple qui l’habitait auparavant… » (Lévitique 18, 28) (Likoute Moharan, 129).
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Les tombes des Tsadikim ont littéralement la sainteté de la Terre d’Israël, comme il est écrit: « …les Tsadikim posséderont la Terre » (Psaumes 37:29). La Terre d’Israël est un grand Tikoun de la souillure de l’Alliance Sainte. C’est pourquoi on doit tout faire pour se rendre sur la tombe des Tsadikim (Likoute Etsot Erets Israel 20).
