Nous pouvons recevoir une conscience ou une sagesse nouvelle chaque jour. L’homme commence sa journée en s’efforçant de servir Dieu et au fur et à mesure que la journée avance, il se voit lui-même progresser et atteint un plus grand niveau de compréhension dans sa dévotion.
En effet, chaque jour amène avec lui toute une série de concepts et d’expériences nouveaux qui vont constituer la sagesse de ce jour. Mais nous devons constamment nous renforcer et faire de notre mieux pour briser les barrières qui vont se dresser quotidiennement devant nous.
C’est pourquoi, il est défendu à l’homme de repousser une chose jusqu’au lendemain. Au contraire, il doit se souvenir que la journée qu’il est en train de vivre est unique et ne reviendra plus jamais. Comme le dit Rabbi Na’hman, à propos du verset : « Aujourd’hui, si vous écoutez Sa voix », aujourd’hui précisément car l’essentiel du service de Dieu est d’avoir conscience que le jour présent est notre seule réalité (nous n’avons aucune emprise ni sur le passé ni sur le futur) (Likoute Halakhot Pikadon 4).
Rabbi Nathan nous enseigne que les obstacles quotidiens que nous rencontrons sont directement proportionnels aux niveaux spirituels de sagesse que nous cherchons à atteindre. Nous ne devrions pas par conséquent nous sentir découragés quand nous voyons nos progrès arrêtés par des difficultés supplémentaires. Aussi longtemps que nous nous maintenons ave un esprit large, les forces qui se dressent contre nous ne peuvent nous affecter. Car ce n’est que lorsque nous nous laisserons envahir par la dépression et le désespoir, qu’il nous sera très difficile de faire face à ces obstacles.
En d’autres termes, nous ne devons jamais penser que, puisque la journée a mal commencé, elle est perdue à Dieu ne plaise ! Nous ne devons jamais dire que cela ne vaut pas la peine d’essayer de connaître Dieu ou de se rapprocher de Lui ce jour-là, et qu’on ferait mieux d’attendre le lendemain. Nous devrions au contraire réaliser que chaque jour en lui-même est important.
Et même si on retombe au niveau le plus bas, on ne doit jamais croire que tout espoir est perdu. Nos ancêtres se trouvèrent dans des circonstances similaires au bord de la mer Rouge : la mer devant, les égyptiens derrière, de part et d’autre, des bêtes féroces et le désert. Ils ne perdirent cependant pas espoir. Ils crièrent vers l’Éternel qui entendit leurs voix. Il en est de même pour nous : aussi éloigné de Dieu que l’on puisse être, l’espoir existe toujours. ‘Atik (le plus haut niveau du Tsadik) est le niveau spirituel sublime de toute l’existence (‘Ets ‘Haim Cha’ar ‘Atik). C’est de là que vient le secours et l’assistance jusqu’au plus profond des abîmes. Le miracle de la traversée de la mer Rouge peut donc ainsi être résumé ; bien que tout puisse paraître perdu, l’espoir de la délivrance existe toujours (Likouté Moharan 21).