Si Yom Kippour est le jour le plus particulier de l’année, c’est qu’il y a quelque chose d’unique en lui. En effet, nos Sages expliquent que le mot hébreu désignant « le Satan » a la valeur numérique de 364. Pendant 364 jours de l’année, le Satan a le pouvoir de défier et tenter le Peuple Juif. Mais un jour, un seul, le Satan ne jouit d’aucun pouvoir et c’est à Yom Kippour.
Le Tsadik véritable mérite d’acheminer les lumières environnantes (’orot hamakifin). Il ne suffit pas qu’il sauve ainsi Israël des fautes, mais aussi qu’il possède la force d’inverser les fautes, car les lumières entourant tout sont l’aspect du Monde futur, qui est l’aspect du repentir, l’aspect de Yom Kippour, qui est l’aspect du Keter, soit de la Couronne. Et c’est là-bas que les fautes sont pardonnées, inversées et transformées en bien et en mérites. (Otsar Hayira – Tsadik – 164).
À l’époque du Temple de Jérusalem, le Grand Prêtre, le Cohen Gadol, pénétrait dans le Saint des Saints (Kodech Hakodachim) et se trouvait seul, face à Hachem. Aucun être humain ou spirituel n’avait le droit de faire une intrusion pendant ce face-à-face avec Lui. C’est ce qui se passe dans chaque génération, où le Tsadik intercède auprès d’Hachem pour pardonner toutes les fautes du peuple.
Ainsi, celui qui veut mériter un repentir véritable et réparer ses fautes à la perfection doit absolument avoir recours au Tsadik Véritable d’un très grand niveau, car il est plus grand que le Grand Prêtre (Cohen Gadol), comme il est écrit : « Elle est plus chère que des perles ». Nos Maîtres de mémoire bénie ont enseigné qu’il est plus grand même que le Grand Prêtre au moment où il rentre dans le Saint des Saints, car le Tsadik véritable peut rentrer dans un endroit où lui seul peut entrer. Il parvient à adoucir tous les jugements du monde et à pardonner toutes les fautes par le repentir, par l’aspect de l’adoucissement qu’il achemine, et c’est là-bas que l’on trouve l’essentiel du pardon du jour de Kippour. (Otsar Hayira – Tsadik – 286).
« Hachem a donné Yom Kippour à Ses Enfants avec un grand amour, et Il est extrêmement joyeux en ce jour. »
« Hachem ne pardonne pas les fautes de Ses Enfants à contrecœur, mais plutôt avec une immense joie. »
Hachem annonce aux montagnes, aux collines, aux rivières et aux vallées : « Venez vous réjouir avec Moi de cette joie immense, du fait que Je pardonne les fautes du peuple d’Israël. » (Tana déBé Eliyahou Rabba 1).
Ainsi, à Yom Kippour nous demandons réellement pardon à notre Roi ; nous Lui crions : « Pardonne-nous ! » Ce cri du fond du cœur peut percer les barrières les plus résistantes. Nous promettons également de faire ce qui est en notre pouvoir pour ne plus tomber et de demander l’assistance céleste dès que le besoin s’en fera sentir. En aucun cas nous ne devons faire jouer notre égo ni laisser croire que nous pouvons mener notre vie seuls.
Mais il n’est possible d’y arriver que si nous nous attachons au véritable Tsadik, celui qui a donné à l’Éternel la garantie de réparer l’univers (Tikouné Zohar 69, 111b ; Zohar III, 216a). Il est écrit (Tikouné Zohar 69, 112a) que tous les actes de dévotion du monde entier, toutes les incarnations, les purifications et les épreuves, ainsi que la révélation de la foi doivent passer par lui, comme il est écrit : « De toute Ma Maison, c’est le plus dévoué » (Bamidbar 12, 7).
« Tout éveil de repentir et toutes les dévotions proviennent de lui et montent au ciel par son entremise », car il est écrit que seul le Tsadik enseigne l’amour et la crainte de Dieu (LMI, 17). En effet, quelqu’un demanda un jour à Rabbi Nathan : « La Torah et les Mitsvot ne sont que des lumières et des bougies nécessaires pour aller chercher le Tsadik authentique et le trouver » (Otsar Hayira – Tsadik – 57).
Puissions-nous tout tenter, chercher et trouver le Tsadik authentique afin de vivre ce moment exceptionnel ! Lorsque nous nous tournons vers le Maître du monde pour Lui demander pardon, que nous Lui déclarons notre volonté de bien faire et notre promesse de faire appel à Lui dans tous les cas, nous serons exaucés par le mérite du Tsadik. Le sentiment d’atteindre ce niveau nous procurera une joie et un bonheur incomparables à ce que le monde matériel peut nous offrir. Amen.
Le Tsadik fait une Téchouva pour tout le peuple d’Israël. Ainsi, plus on est proche du Tsadik et plus on peut faire Téchouva facilement (Likouté Etsot Tsadik 105). Il possède cette force d’attraction capable de rapprocher les gens de Dieu et de Sa Torah (Likouté Etsot Tsadik I, 63).
En hébreu, « Téchouva » (retour), avec les lettres qui le composent, a pour valeur numérique 714, comme « Na’hman », dont les lettres sont épelées de la manière suivante : « Noun – ‘Het – Mem – Noun » (Korvé Or).
« Yom Kippourim », écrit ainsi : « Youd, Vav, Mem, Kaf, Pé, Réch, Youd, Mem », a la même valeur numérique, 924, que « Na’hman ben Feigé » et « Na’hal Novéa Mékor ‘Hokhma » (+1 pour l’unité). (Korvé Or).
« Le jour de Kippour vous absout » en hébreu : « Yom Kippourim hou lékhapér alékhem », avec ses cinq mots, fait en valeur numérique 923, comme « Na’hman ben Feigé » et « Na’hal Novéa Mékor ‘Hokhma ». (Korvé Or).